Twitter met fin au chaos de son système de « comptes vérifiés »


La date fixée par Elon Musk, le prsident-directeur général de Twitter, est désormais passée. Le 1er avril, le réseau social devait officiellement mettre fin à son système historique de « comptes certifiés » : seuls les utilisateurs ayant souscrit à un abonnement payant ont, en théorie, désormais accès au fameux badge bleu.

Depuis une dizaine d’années, le réseau social proposait à un certain nombre de personnalités publiques (élus, stars de la musique, sportifs de haut niveau, journalistes…) de « vérifier » leur compte. Une coche bleue s’affichait sur le profil des comptes ainsi certifiés pour prouver que l’identité de leur propriétaire avait été vérifiée et qu’il ne s’agissait pas d’une usurpation. Or, depuis qu’il a pris le contrôle du réseau social, M. Musk a souhaité rendre ces badges payants : ils sont désormais l’un des avantages offerts aux souscripteurs d’un service sur abonnement, baptisé « Twitter Blue ». Mais jusqu’à présent les anciens « comptes vérifiés » conservaient eux aussi cet affichage.

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Depuis un mois, M. Musk a multiplié les messages contradictoires concernant l’avenir de ces comptes vérifiés « historiques », affirmant d’abord qu’ils perdraient tous leur coche au 1er avril, puis finalement que les 10 000 comptes les plus suivis sur la plate-forme pourraient le conserver. Dans le même temps, Twitter évoquait un programme spécifique pour certaines grandes organisations publiques ou médiatiques qui permettrait à leurs employés de conserver cette marque.

Le « New York Times » ciblé directement

Dimanche 2 avril, le New York Times a annoncé qu’il ne paierait pas pour obtenir un badge de certification, qu’il s’agisse du programme destiné aux grandes organisations (1 000 dollars par mois pour vérifier l’ensemble des salariés) ou en remboursant les souscriptions individuelles de salariés à Twitter Blue (7 dollars par mois). « D’accord, on va le leur enlever dans ce cas », a réagi M. Musk sur Twitter. Quelques heures plus tard, le compte officiel du New York Times, 24e compte le plus suivi sur la plate-forme avec 55 millions d’abonnés, perdait sa coche bleue. M. Musk a par la suite qualifié les articles publiés par le premier quotidien américain de « propagande », et le compte Twitter de « diarrhée ». La situation a immédiatement été mise à profit par un compte satirique, se présentant comme animé par un ancien scénariste de la série Les Simpsons, qui a renommé son compte « The New York Times » et souscrit un abonnement à Twitter Blue.

La plate-forme ne communique aucun chiffre sur le nombre de personnes ayant souscrit à l’un de ses nouveaux abonnements. Les premières estimations donnent un chiffre d’environ 220 000 comptes ayant payé pour cette option, dont la moitié comptent moins de 1 000 abonnés. Jusqu’à ce week-end, Twitter affichait publiquement l’origine d’une coche bleue, faisant la distinction entre les personnes ayant payé pour un abonnement Twitter Blue et celles possédant un « compte certifié » historique. Une mention gênante pour certains utilisateurs, soucieux de ne pas apparaître comme ayant payé pour leur coche bleue ? Le réseau social a en tout cas aboli cette différenciation depuis le 1er avril et affiche à présent un message disant simplement qu’un compte est « vérifié », quelle que soit l’origine de la coche bleue.

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Le Monde



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